Considérations éthiques
L’avancement de la recherche repose sur l’acquisition de nouvelles connaissances sur les troubles fonctionnels engendrés par la maladie et sur le mode d’action des médicaments. Diverses approches expérimentales, in vitro, in vivo ou encore ex vivo, sont utilisées pour obtenir ces connaissances. Les projets de laboratoire basés sur des modèles in vitro permettent l’exploration de nouvelles avenues de recherche sur des types cellulaires d’intérêts. Des études effectuées directement chez des êtres vivants sont par ailleurs essentielles pour comprendre les interactions complexes existants entre les cellules et les organes. De plus, lors de la mise en place de nouvelles médications, il est important de confirmer leur efficacité et leur innocuité au sein d’un modèle animal adéquat. L’utilisation de modèle animal permet donc de mieux comprendre les maladies pour améliorer les traitements ou prévenir ces maladies.
Les protocoles de recherche impliquant des animaux sont soumis à des évaluations strictes par les organismes subventionnaires ou par l’établissement pour s’assurer de l’apport scientifique du projet et de l’utilisation éthique des animaux. La plupart des établissements offrent aussi une formation pour la manipulation des animaux adaptés à l’espèce et au contexte de recherche. Les groupes de recherche participant à la Biobanque BTRE s’assurent de respecter la règle des trois R (réduction, raffinement, remplacement) lors de la planification de nouveaux projets.
- La «réduction» permet d’assurer qu’un nombre minimum d’animaux sont utilisés pour un projet, tout en étant suffisant pour l’obtention de résultats statistiquement exploitables.
- Le «raffinement» regroupe deux points importants. Le premier consiste à utiliser un modèle animal représentant fidèlement la maladie étudiée. Le deuxième est de s’assurer que le stress, l’inconfort et la douleur associés à la recherche sont réduits au minimum.
- Le «remplacement» sert à vérifier que le projet proposé ne peut être effectué par des études in vitro plutôt qu’in vivo.
Les centres participants à la Biobanque BTRE étudient des maladies du cheval qui se développent naturellement chez cette espèce, et qui ont des caractéristiques similaires à celle de l’asthme. Ils collaborent afin de permettre des avancées scientifiques importantes pour l’homme et pour le cheval. Les différents centres participants sont conformes aux exigences éthiques de leur institution et de leur pays. Ainsi, la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal se conforme aux règles du CCPA (Conseil Canadien de Protection des Animaux) et au CÉUA (Comité d’éthique de l’utilisation des animaux).